emboîtage

emboîtage [ ɑ̃bwataʒ ] n. m.

• 1787; de emboîter

1 ♦ Action d'emboîter (un livre, qqch.).

2 ♦ Étui d'un livre de luxe.

● emboîtage nom masculin Action de mettre un produit, un objet en boîte. Le conditionnement lui-même. Chaussure Partie arrière de la chaussure, qui entoure le talon du pied. Reliure Action de placer et de fixer le corps d'ouvrage dans la couverture préparée à part, par le contrecollage des gardes sur l'intérieur des cartons de la couverture. Ensemble formé d'un étui et d'une couverture rigides, destiné à recevoir un livre de luxe en cahiers non cousus, de manière que le bibliophile puisse faire exécuter la reliure de son choix sans avoir à débrocher le livre.

emboîtage

n. m.

d1./d TECH Action d'emboîter, de mettre en boîte.

d2./d Cartonnage, étui qui protège un livre de luxe.

⇒EMBOÎTAGE, subst. masc.

A.— Action de mettre une chose dans une autre, en particulier un élément saillant dans une partie creuse, d'ajuster deux éléments; résultat de cette action; p. méton., partie d'un objet permettant que deux éléments soient emboîtés l'un dans l'autre. [Le] joint [de culasse du moteur Diesel] est à emboîtage (DUMANOIS, Moteurs, 1924, p. 168). [La] suture [des chambres à air de pneus] se fait par emboîtage d'une extrémité dans l'autre et collage à la dissolution (GRAFFIGNY, Industr. caoutch., 1928, p. 158).

— Spéc., TECHNOL. (reliure). Action de fixer par collage les cahiers cousus d'un livre dans une couverture destinée à cet usage; p. méton., couverture correspondante et plus particulièrement couverture supplémentaire et mobile pour ouvrage de luxe. Le mince MS de « L'Eubage » conservé dans un somptueux emboîtage (CENDRARS, Lotiss. ciel, 1949, p. 217).

B.— THÉÂTRE, fam. Action de siffler un acteur, une pièce :

• Malheureusement, mon désir d'être joué se compliquait de la peur d'être hué, la sainte terreur de l'emboîtage constituant, chez le débutant, le commencement de la sagesse.

COURTELINE, Les Joyeuses commères de Paris, 1892, p. 98.

Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1. 1787 « action d'emboîter » (Legentil ds Mém. de l'Acad. des sc., p. 408); 2. 1883 arg. théâtre « action de se faire siffler » (FUSTIER, Suppl. dict. Delvau, p. 538). 1 dér. du rad. de emboîter : suff. -age. 2 formé d'apr. 1 sur le syntagme mettre en boîte.

emboîtage [ɑ̃bwataʒ] n. m.

ÉTYM. 1787; de emboîter.

❖

1 Action d'emboîter (un livre, qqch.); résultat de cette action. || Il n'y a aucun jeu à craindre dans l'emboîtage des diverses pièces. — (D'un ancien sens de emboîter, aujourd'hui disparu). Mise en boîte. ⇒ Boîtage. || « Triage, emboîtage, empaquetage des plumes métalliques » (J. O., 18 août 1875, in Littré).

2 Action de fixer par collage les cahiers cousus dans une couverture destinée à cet usage.

♦ Par métonymie. Enveloppe d'un livre, généralement constituée d'une chemise et d'un étui, parfois aussi en forme de boîte. || Emboîtage d'une édition de luxe en feuilles, en cahiers non cousus. || Somptueux emboîtage décoré par l'illustrateur. || Emboîtage de l'éditeur, livré avec l'édition.

Encyclopédie Universelle. 2012.